10 Février 2006 :
Pot de départ à la mairie de Montmorillon.
12 Février 2006 :
Découvrez notre fiche pays France
Départ de la Salle des Associations de Lathus en présence des amis et de la familles.
Ca
y est, c'est parti. Trois ans de préparation d'un projet qui voit enfin
le jour. Nous sommes tous fatigués mais heureux de partir devant
environ 80 personnes venues nous encourager ce dimanche. Ca fait
plaisir mais ça fait bizarre aussi de se dire qu'on ne se revoit que
dans sept mois. Après avoir dit au revoir nous partons pour une petite
étape de 33 km jusqu'à Rancon où nous plantons les tentes pour la
première fois ensemble. Jérémie est malade à cause d'un virus attrapé
avant le départ mais garde le moral.
Du 13 au 15 Février 2006 :
RANCON -St BONNET BRIANCE- PERPEZAC-LE-NOIR ( Vienne-Corrèze )
Les
premiers coups de pédales et la route qui change déjà, plus vallonnée
autours d'Ambazac, et aussi plus humide ! Nous roulons sous la pluie et
il faut avoir le moral car ça risque de durer. Denis, Guillaume et Paul
ont été malade à cause d'une côte de porc avarié mangée sous une grange
à St Bonnet Briance. Nous dormons tant bien que mal pour rouler jusqu'à
Perpezac au terme d'une longue étape de 60,5km. Début difficile donc
avec des conditions climatiques médiocres, mais le groupe des six est
en forme malgré tout. A Perpezac, c'est le rétablissement : nous sommes
accueillis chez Chantal et Frédéric, de la famille à Franck où nous
nous douchons, mangeons (beaucoup ), dormons ( beaucoup aussi ) pour
repartir en forme. Merci à eux pour cette étape réparatrice.
Du 15 au 19 Février 2006 :
PERPEZAC-VAYRAC-GRAMAT-St FELIX-RODEZ ( Corrèze-Aveyron)
Quatre
étapes respectivement de 55, 50, 63 et 55 kms à travers la Corrèze, le
Lot et enfin l'Aveyron. De beaux paysages de plus en plus vallonnés,
presque montagneux sur la fin avec toujours autant de pluie. Premiers
soucis techniques sur les vélos avec des réglages de dérailleurs, sept
chambres à air percées et une manivelle de pédalier cassée. C'est un
peu lourd pour tous car ça nous ralenti pas mal mais on répare et ça
repart, sans broncher. C'est le jeu. C'est bien la mécanique, surtout
quand ça marche. On affine donc nos montures et notre organisation.
Nous partons plus tôt, pour tenter d'arriver plus tôt au terme de nos
étapes. Le vélo détient un capital sympathie non négligeable puisque
nous n'avons aucun mal à trouver des granges pour dormir. Nous avons
même dormi chez une congrégation de sœurs à Gramat, au sec et au chaud.
Nos premières rencontres avec les autochtones sont bien sympas, on nous
pose pas mal de questions, on nous paye des coups à boire ( la potion
du Lot ) et toujours on nous souhaite bien du courage...Le tout avé
l'accent du sud de plus en plus prononcé. Rodez était attendu, c'est
notre premier jour de repos ! Et ça fait du bien car nous nous trouvons
chez Hélène, une amie de Mathieu et Jérémie. Dommage qu'elle ne soit
pas là mais merci à elle pour un repos qui fait du bien aux jambes...
Nous organisons la suite de notre périple vers des sites d'énergies
renouvelables du sud de la France. Et nous remarquons avec émois que
les montagnes vont nous suivre régulièrement jusqu'en Hongrie. Que du
bonheur mais rassurez vous on a le moral au beau fixe.
Pour
les amoureux des chiffres : Depuis Lathus jusqu'à Rodez, Véleurope
c'est 418 kms, 26h33 heures sur le vélo, 52,25 kms/jour en moyenne pour
une vitesse de 15,78 km/h.
Mardi 21 février :
Rodez - Aguessac
Le
départ de Rodez fut assez difficile. Une journée de pause fait toujours
plaisir. Cependant,deux c'est encore mieux! Mais le projet n'attend
pas. Dès le lendemain, direction Millau. Malheureusement le viaduc est
interdit pour les vélos. De toute façon, rouler à 130 km/h ça n'est pas
notre objectif. Finalement, rien ne vaut les petites routes pour
observer le paysage. Les montagnes sont toujours présentes, mais assez
agréables. Les belles vues défilent aussi vite que les côtes, et
croyez-nous, il y en a !
Mercredi 22 Février :
( Etape record)
Aguessac – St André de Singonis
Grosse
étape. Voilà! Aujourd'hui cette étape fait partie de nos records. Tout
d'abord sur le fait que nous roulons tous ensemble pour la première
fois de nuit. Arrivée vers 00h30. De plus, la journée a été rythmée
entre problèmes mécaniques, fatigue, froid, et surtout...mauvaise
gestion kilométrique de la carte. Notre motivation était de rejoindre
une amie à Denis qui nous offrait la nuitée. Merci à Ségolène pour son
accueil. Cette étape nous a tout de même ammené aux 122 km.(8 heures de
vélo)
Jeudi 23 Février – Dimanche 26 Fevrier :
St André de Singonis – Istres
Tranquillement
nous approchons de la mer. L'air commence à se faire de plus en plus
agréable, les montagnes commencent à se lisser et le soleil est de plus
en plus chaud (attention la température exterieure varie tout de même
de 5°C le matin à 13°C l'après midi).
La mer méditérannée et les palmiers nous attendait à Palavas les Flots (au sud de Montpellier).
Le
mistral nous pousse jusqu'en Camargue pour traverser les champs de riz,
défier notre accélération à vélo avec les chevaux sauvages, et surtout
comparer nos cornes de vélos avec celles des différents taureaux
dressés pour les corridas. La nuit passée dans la réserve naturelle a
été beaucoup plus calme. L'envol des flammants roses, goëlands,
mouettes et tout autre espèce d'oiseau reste un spectacle magnifique
lorsqu'ils cotoient les couleurs du coucher de soleil.
La
traversée du Grand Rhône par le bac nous fait déjà rêver aux ferrys que
nous allons prendre pour rejoindre l'Italie du Sud et la Grêce.
Lundi 27 fevrier – Mercredi 1er Mars :
Peyrolle en Provence – Sillans la Cascade
Premier
reportage sur les différentes énergies renouvelables. Nous prennons
contact avec une association située à Peyrolles en Provence pour y
visiter un gîte entièrement autonome en eau et en électricité, pouvant
accueillir 35 personnes. Les reportages continuent avec la visite d'un
apiculteur à Sillans la Cascade. Celui-ci nous permet d'expliquer et et
de comprendre son métier afin d'en faire un reportage pour nos
différentes classes partenaires sur le Pays Montmorillonnais.
Vendredi 3 Mars :
Nous
voilà arrivés à Nice pour notre journée de pause. Très jolie ville,
mais circuler à vélo est une rude épreuve. Les trois voies et routes
nationales nous ammènent à faire des détours pour pouvoir trouver une
route qui nous permet de circuler en toute sécurité.
Nous
profitons une dernière fois de la France avant de traverser la
frontière italienne. Le passage va être montagneux entre le rocher de
Monaco et les Alpes, mais rien ne nous empechera d'aller apprendre la
culture des différents pays européens. Premier gros cap franchi !
Retour sur les statistiques :
Depuis le départ, Véleurope a :
- Traversé 11 départements
- Parcouru 1200 kilomètres
- Rencontré 4 magasins de Cycle pour y effectuer des réparations ou achats
- Changé une roue arrière
- Réalisé trois reportages dans le cadre de notre projet
- Fait l'objet d'un article dans le journal local « La Marseillaise » (Bouches du Rhône)
sur le Pays Montmorillonnais.
Lundi 6 mars :
VILLENEUVE LOUBET - VENTIMIGLIA
Etape symbolique puisqu'en 61 km de route, deux frontières sont franchies avec d'abord celle de Monaco puis celle de l'Italie. L'impression de sécurité que nous pouvions avoir jusqu'alors s'échappe alors qu'interviennent le renforcement des difficultés administratives, de communications et la complexité pour trouver les pièces détachées de vélo...dont, nous nous en rendons compte, avons énormément besoin.
La frontière italienne a été franchie de nuit et sous la pluie, histoire de nous rappeler les conditions climatiques du départ, il y a déjà trois semaines.
Mardi 7 et mercredi 8 mars :
VENTIMIGLIA - ANDORRA - SAVONNA (138 km)
Découvrez notre fiche pays Italie
Nous continuons à longer les côtes escarpées de la mer Méditerranée. Le vent nous accompagne toujours, le froid aussi. On en profite...ou pas !
Nous avons fait la rencontre de Rick Gunn. Cet américain de 35 ans environ a entamé voici 8 mois un tour du monde en vélo en 2 ans. Son trajet : Californie - San Francisco - New York - Suisse - République Tchèque - Allemagne - Pays Bas - Ecosse - France - Italie (8 mois et 12 000 km). Puis il fait route en direction de la Grèce - Turquie - Route de la Soie - Nouvelle Zélande - Californie.
Notre compagnon de route a souhaité nous accompagner jusqu'à notre campement proche de Savonna, exité à l'idée de faire un feu de camp pour changer de ses habituels campings et hôtels. On en retiendra que nous avons été surpris de son équipement et enchanté de ses récits ; de son côté, ca lui a fait du bien de ne pas être seul, bien que choqué par les quantités de nourriture que nous ingérons en un seul repas et de notre "crazy attitude"...
Jeudi 9 mars :
SAVONNA - CTERVI (61 km)
Etape consacrée à la dure tâche de traverser la barrière montagneuse des Alpes pour atteindre la Plaine du Pô. Le trajet ayant été longuement étudié (5 à 10 minutes), nous n'avions qu'un col important : 12 km d'ascension à 8% de moyenne. Le reste n'étant que de simples collines...pacotilles pour Véleurope.
A noter que le soir nous avons mangé du poisson attrapé par nos soins...avec les moyens du bord !
Vendredi 10 au jeudi 16 mars :
CTERVI - BELFIORE (400 km)
La traversée de la plaine du Pô (dont un commentaire est réalisé sur la fiche pays de l'Italie, cliquer sur la carte d'Europe) s'est faite en 6 jours. Les ennuis mécaniques surviennent à nouveau en cascade. Crevaisons, voilage de roue, casse de rayons, casse de jante...sont à l'origine de petites colères rapidement résorbées par l'enthousiasme du groupe ! De plus, quelques trouvailles sur les lieux de camp, telle une baignoire (voir photo), nous procurent assez facilement des plaisirs simples. Le soleil est accompagné de vent mais surtout de froid, histoire de givrer les irréductibles qui dorment avec obsession à l'air libre.
Notre premier mois d'aventure s'est "fêté" dans le froid après 4 heures de someil à San Angelo Lodigiano (à 30 km au Sud Est de Milan). Ville dans laquelle nous y avons fait les rencontres sympathiques d'un carabinier à la retraite obsédé par les peintures d'anges et d'un groupe de jeunes Egyptiens et Tunisiens vivant en collocation.
Nos ennuis mécaniques nous ont obligé à faire quelques détours pour trouver les pièces nécessaires, notamment par Véronna (environ 250 000 habitants).
Le jeudi 16, nous repartions pour Padova (pour plus de détails, voir la fiche pays de l'Italie) retrouver une amie. Nous estimions une étape de 80 km en faisant un détour pour traverser un parc naturel montagneux afin de rompre avec la monotonie de la plaine du Pô. Nous avons dormi dans notre première auberge de jeunesse avec quelques remords en terme de prix et d'ambiance.
Vendredi 17 et samedi 18 :
PADOVA
Magnifique ville aux dépenses financières faciles garanties. A tel point qu'il nous a fallu racheter un vélo !! Et oui, en pleine journée, pendant la visite d'une chapelle avec une exposition de peintures de Giori, le cadena d'un de nos vélos n'a pas résisté au coupe boulon d'un voleur qu' on a vu s'enfuir...Grosse galère donc, mais il en faut plus pour nous perturber : dépot de plainte au commissariat, coups de téléphone aux assurances, achat d'un vélo neuf (il n'y en avait pas de rouge !) et ça repart de plus belle avec une demi journée de retard sur nos prévisions. Rien de telle qu'une bonne organisation de groupe !
Le vendredi soir nous avons préféré dormir hors de tout lieu communnément utilisé. Résultat : petite nuit sur les berges d'une rivière dans un parc du centre ville. Bêtes curieuses avons nous été ? Oui, avec certitude mais comme d'habitude !
Après quelques formalités résolues, direction Venise à 50 km de Padova. Etape effectuée exclusivement de nuit. Le camping de Fusina avait été préalablement réservé pour que nous soyons prêts à embarquer pour le centre ville de Venise le dimanche matin.
Dimanche 19 mars :
VENISE
Visite sympathique, chère et reposante pour nos petits mollets. Un commentaire de Venise étant réalisé sur la fiche pays de l'Italie, on notera simplement que nous avons pu avoir un aperçu du paradoxe de la ville historique et touristique de Venise avec la zone industrielle de Mestre (très proche de la ville), sa pollution et ses débarquements d'immigrés.
Question d'habitude, nous sommes repartis de Fusina de nuit pour trouver l'emplacement d'un camp éloigné des centrales thermiques et des cuves à pétroles. 40 km ont été nécessaires pour atteindre le petit village de San Liberale.
Lundi 20 et mardi 21 mars :
SAN LIBERALE - MOTTA DE LIVENZA - UDINE (120 km)
Le froid et le givre matinal nous suivent avec tenacité...La pluie fait son retour durant l'étape du 21, de quoi nettoyer les traces de fumées et de cendres sur nos blousons. Udine est l'occasion d'un arrêt d'une demi-journée puisque nous y faisons la visite d'une école primaire fréquentée auparavant par l'une des élèves d'Usson du Poitou. Nous y avons expliqué le système éducatif français en échange d'informations sur le fonctionnement des écoles italiennes.
Statistiques :
Véleurope après 39 jours c'est :
- 60 kg de pain
- 40 kg de pâtes, riz, couscous
- 40 kg de fruits (oranges, bananes, pommes...)
- 12 kg de légumes
- 10 kg de pâtés
- 7 kg de fromages
- 7 kg de confitures
- 7 kg de miel
- 7 kg de beurre
- 0,7 kg de tabac pour 3 personnes
- 120 heures de pédalage
- 2103 km parcourus
- 2 roues de changées, quelques axes, et autres fragilités
- On ne comptes plus les crevaisons
- Un vélo de volé...un d'acheté
Jeudi 23 mars :
ROUTE VERS LA SLOVENIE
Découvrez notre fiche pays Slovénie
Après avoir envoyé nos mises à jour pour le site Internet, nous quittons Udine le jeudi 23 mars pour faire route vers la Slovénie. C'est notre dernier jour dans les grandes plaines du nord de l'Italie. Quelques kilomètres avant la frontière, la traversée d'un fleuve boulverse le paysage: les étandues de cultures laissent place à des collines boisées. En fin d'après-midi, nous traversons la frontière pour rentrer en Slovénie. Pas de contrôle particuliers: la Slovénie fait partie de l'Union Européenne depuis le 1er mai 2004.
Vendredi 24 mars :
PAUSE ... ET SOIREE MEMORABLE !!
Quelques kilomètres en Slovénie suffisent et nous voilà bloqués : nous explosons un pneu, alors que notre dernier pneu de secours avait été utilisé la veille. Préssés par les évènements et la traversée de la frontière, nous avons manqué de rigueur, et nous voilà obligés de faire un aller-retour à Trieste pour trois d'entre nous pour aller chercher des pneus! Véleurope, c'est aussi l'aprentissage par l'erreur! Cependant, le soir de cette journée de pause forcée, Jérémie et Franck rencontrent, en allant demander de l'eau pour notre repas, Mitja qui les invite pour un apéritif slovène. En trinquant autour d'une bière, les deux cyclistes répondent aux questions de Mitja, curieux et interessé par l'aventure. Le contact est très facile, et le lien est vite créé. Très sympathique, Mitja propose d'amener l'équipe Véleurope dans un bar de Komen, village proche, avec Clarissa, une de ses copines. Le bar est un bon lieu de rencontre des jeunes du coin, ce qui nous permet de discuter. L'ambiance est très bonne.
On se raconte nos aventures et nos anecdotes. Mitja a 24 ans et travaille dans un supermarché slovène, près de Komen. Il est content de sa situation: "En Slovénie, je gagne 700 euros, et les bières dans le bar où nous sommes coûtent 1,5 euros. Finalement, je n'ai rien à envier aux Français, dont le SMIC est proche de 1000 euros pour des bières à 3 euros!". Mitja résume assez bien la situation en Slovénie.
Samedi 25 et dimanche 26 mars :
ROUTE VERS LA CROATIE
Le lendemain de notre mémorable rencontre, Mitja vient prendre le café à notre campement, et nous partons, assez fatigués, pour le sud de la Slovénie, direction la Croatie. Nous traversons Sezana, Divaca, et profitons de très beaux paysages (à découvrir dans notre fiche pays Slovénie). Le lendemain, nous traversons la frontière croate; ça y est, nous quittons l'Union Européenne. Quelques uns de nos passeports vierges reçoivent leur premier coup de tampon.
Du lundi 27 mars au lundi 3 avril:
LA CROATIE: DES COTES MAGNIFIQUES, MAIS DURES A AVALER!
Découvrez notre fiche pays Croatie
Une fois la frontière traversée, nous faisons route vers l'ouest de Rijeka, grosse ville au nord de la Croatie. Apès une journée dans l'arrière pays, direction le sud de la Croatie, le long de la côte. Une route nationale, pas trop fréquentée par chance, longe du nord au sud la côte et nous permet de profiter de vues superbes, mais montagneuses. En effet, bien que nous roulions à quelques kilomètres de la côte, nous atteignons facilement les 300 voire 400 mètres d'altitude! Et lorsque nous terminons notre montée, le vent fort nous oblige à forcer aussi dans les descentes! Après une dure journée, nous prenons le ferry pour l'île de Pag.
Arrivée à la nuit tombante sur un paysage quasi-lunaire!! Cette île nous impressionne. Pour les jours suivant: soleil, les pins, l'eau d'un bleu azur... Véleurope dans un décor de carte postale!
Après un passage par le continent, nous atteignons Split via Sibenik. Notre prochain objectif est l'île d'Hvar. Notre plus grosse liaison ferry! En attendant ce bateau, nous en profitons pour visiter le centre ville de Split (voir quelques photos sur notre page Croatie). Ce centre ville, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, est bâti sur un ancien palais romain. C'est la plus grande ville de la côte dalmate en Croatie, qui se tourne beaucoup vers le tourisme aujourd'hui.
A 20h00, cap vers Stari Grad, sur l'île d'Hvar. Toujours de très beaux paysages: l'île étirée est assez montagneuse. Sur moins de 10 km de large, elle culmine à 700 m d'altitude; la saison à laquelle nous passons est idéale: nous nous baignons pour la première fois dans l'adriatique, tout en étant seuls.



Mardi 4 avril:
RETOUR SUR LE CONTINENT ET CAP VERS LA BOSNIE
Le retour dans les terres est impressionnant: nous passons des côtes aménagées aux campagnes beaucoup plus retirées. On perçoit cela très vite à la façon dont on est regardé. Alors que sur la côte, on nous regarde indifféremment, sans doute parce que nous ne sommes pas les seuls à passer en vélo, on nous questionne beaucoup plus dans les campagnes.
C'est d'ailleurs un peu avant Sibenik, que nous avions rencontré Ivana, au réveil près d'une rivière. En sortant la tête du duvet, on s'est retrouvé face à un troupeau de moutons près à traverser une rivière. C'était Ivana qui amenait paître ses moutons sur la parcelle où on était installé. Pas de langue en commun, juste des gestes et quelques mots echangés, mais cela a suffit pour bien comprendre sa situation : une partie de sa famille décimée par la guerre, et son troupeau d'une trentaine de brebis.
Alors que nous faisons route vers la Bosnie, nous nous arrêtons faire une journée de pause à Stratevica. Il s'agit d'un village au milieu d'une plaine, où coule une rivière, idéale pour pouvoir se reposer une journée. Notre passage à l'épicerie du village ne passe pas inaperçu: Drago et ses copains sont curieux de savoir ce qui nous mène chez eux. Finalement, on passera une grande partie de la journée ensemble, notamment à jouer au basket. Le sport collectif est un bon moyen pour s'intègrer dans un village. Tout de suite, c'est le grand match France - Croatie, qui tourne rarement à la faveur des maillots bleus. C'est sans doute le vélo qui nous fatigue, dirons nous...
En tous cas, nous passons une très bonne soirée avec Drago, Niksha et ses copains. Certains reviennent même le lendemain matin, étonnés par notre campement. Ils nous souhaitent bon courage et s'en retournent à leurs occupations. Niksha est étudiant en première année de droit à Split, et est revenu pour quelques jours de vacances chez ses parents. Mais beaucoup d'autres ont terminé ou arreté leurs études, comme Drago, et cherchent du travail. Le chômage est un réel problème dans les campagnes croates.
Nous regoûtons au plaisir de la pluie, la vraie qui te trempe jusqu'aux os, pour l'étape qui nous mène à Mostar. Heureusement, nous dormons au sec, dans un lit. Omer Lakice, propose des chambres pour 7 euros par personne par nuit, ce qui fait notre bonheur. Un lit une fois par mois, ça ne fait pas de mal. Mostar est un des objectifs de notre détour par la Bosnie; c'est une ville symbolique, très touchée par la guerre, où eurent lieu des affrontements entre une partie serbe de la ville et l'autre croate. Nous donnons plus de détails dans notre fiche pays Bosnie Herzégovine . Nous restons une journée pour visiter son centre ville et ses alentours.
Un aperçu des candidats après 49 jours de voyage:

