
La famille Martineau en Roumanie
|
Monastère orthodoxe de Ion Corvin

Le moine Andrei à la recherche de musique


Au guidon, Mathieu trace la route

Des pavés, redoutables pour la mécanique

Le Danube après la crue

Dan, un paysan roumain partageant notre quotidien quelques heures

Drum Bun, notre mascotte roumaine

Monica Pricop, en pause !

Nos poursuivantes Hollandaises, Renske et Susanne

Le chateau de Bran

Au collège de Cisnadie

La vallée de Raul Sadului

Fête de l'école et danses traditionnelles

Nouvelle activité, les échecs

Comment loger un vélo dans un train

Affiche du festival du film de Transylvanie

Vea et Manu, Erasmus...

L'école de Bulz

C'est la période des foins en Roumanie. Tout se fait à la main.

Visite d'une centrale hydroéléctrique à Sadu en Roumanie

Les neiges éternelles de Carta

Un peu de toilette à la fontaine de village en Hongrie

Les chemins de l'aventure

Et à 5000 de Lathus pour le second Week End de Septembre

Les champs hongrois

Slovaquie, nous voila !

"The Brain" ou l'intelligence suprême... à l'américaine

"Drum Bun" ou La puissance des arbres en un vélo.

Y louche un peu non ?

Dix on road

890 m, 10km d'ascention, j'en connais qui s'en souviendront...

Après l'éffort...

Mathieu en stop ?! Ca va venir mec, te décourage pas.

Si,si ça va passer

90 minutes sans son vélo

Adieu... Mon vélo porte désormais ton nom.

Z'avez vu, on a une corne

Vache ! Eux aussi !

Florant, notre guide à Budapest...

Adieux déchirants. A charge de revanche.

Denis et son fameux lancer de couteau
|
|
|
Carnet de voyage
La traversée de la Roumanie du 22 mai au 14 juin
6800 Km depuis le début, 750 pour traverser la Roumanie du sud est au nord ouest en un peu plus de trois semaines. Une traversée très agréable, de découvertes en rencontres qui donnent tout son sens au voyage. voir la fiche pays Roumanie
Après la pause auprès des parents de Jérémie venus nous rejoindre dans un gîte au sud de Mangalia, sur la côte de la Mer Noire, l’équipe repart, propre et motivée, les vélos astiqués. La pluie et les chemins boueux nous accompagnent pourtant les premiers jours.
Un soir, cherchant abri contre la pluie, on nous conseille de nous adresser au monastère le plus proche, celui de San Andrei près de Ion Corvin. Les moines orthodoxes nous accueillent facilement, mettant à notre disposition une chambre simplement meublée. Il nous invitent à manger, le repas se compose d’une soupe de légume, de fromage et de lait caillé. Tous les produit sont le fruit de leur travail. Les moines ne partagent pas notre repas car ils sont à l’office. Le monastère est neuf, la basilique est encore envahie des échafaudages des peintres réalisant les fresques. 20 moines, prêtres et novices y résident.
Le soir, un jeune moine : Andrei vient nous rejoindre, il parle un peu de français. A 21 ans, il est ici depuis déjà 5 ans. Passionné de musique, il veut nous faire écouter toute sa discographie (des chants grégoriens de tous les pays orthodoxes et un peu de rock transylvanien). En échange, nous lui faisons écouter quelques morceaux enregistrés sur l’ordinateur. Il repart avec un CD de quelques musiques électro (Amon Tobin, Morcheeba…)
Réveillés à 6 heure, puisque c’est la règle du monastère, nous repartons de mauvais poil sous une pluie battante. Les jours suivants, nous passons grâce à un bac le Danube, le plus grand fleuve d’Europe. La plaine qui le borde est longue à traverser avant de s’attaquer aux Carpates. L’ascension en est beaucoup plus facile que nous ne le craignons ; les montagnes sont raides mais la route longe une vallée de faible dénivelé.
Nous avions rendez vous à Prejmer, à côté de Brasov avec Monica Pricop, professeur dans le lycée agricole jumelé avec le LEPA de Montmorillon.
Rentrée en mars de France, du lycée agricole (LEPA) de Montmorillon où elle était assistante de langue, Monica nous accueille dans son lycée de Prejmer en Roumanie. A 29 ans, elle a été institutrice, puis, après de nouvelles études de littérature, professeur de roumain et d’anglais au lycée. Elle vient de passer 6 mois en France grâce à un programme Européen nommé Léonardo. Monica poursuit sa carrière hyperactive en cumulant deux emplois : professeur et animatrice au centre socio-économique de la ville.
Notre journée a été entièrement planifiée, le rythme sera soutenu : 8h30, visite du lycée, de 9h à 11h30, quatre interventions dans autant de classes pour présenter notre projet et notre parcours. 11h 30- 13h, visite d’un premier élevage bovin. Deux autres fermes nous attendent l’après midi. Entre toutes les traductions et nos questions nombreuses, toujours un instant pour sourire avant de repartir à nouveau. Elle reviendra en France prochainement reprendre de nouvelles études pour se spécialiser dans les techniques de communication. Mais quand s’arrêtera t’elle ?
La dernière visite de la journée nous entraine chez M. Balascuta. Une ferme typique, nous explique-t-elle. Nous, on en a plein la tête et on est fatigué… Imaginez alors le bonheur d’arriver lorsqu’on entre dans la salle à manger, déjà dressée pour notre arrivée. Nous voilà accueillis comme des hôtes de qualité par Alexandru Balascuta, Helena sa femme, Gabriel son fils, Vasilica Maria sa belle fille et David son petit-fils. Du bout de la table, Alexandru nous parle de son histoire autour d’un café et d’alcool produit maison.
Logés dans l’internat inoccupé du lycée, nous profitons des locaux pour poser nos affaires et visiter la ville proche de Brasov. Dans les rues, Franck rencontre deux jeunes hollandaises équipées comme des cyclotouristes. La discussion s’engage et il s’avère rapidement que nous connaissons déjà ces personnes. Nous ne les avons jamais rencontré mais peu avant la frontière Turquo-Bulgare, on nous avait montré leur photo, elles nous avaient devancé d’une demi journée. En fait, depuis près de 800 km, nous suivons la même route ou presque avec quelques heures de décalage, sans nous être encore croisés. Elles viennent de terminer leurs études et sont parties fin Mars de Turquie pour remonter jusqu’en Norvège, en Octobre. Nous convenons de nous retrouver plus tard pour rouler ensemble.
Depuis le début, nous roulions ensemble. C’est à dire que, même si nous roulions parfois séparés sur une étape, nous nous retrouvions pour manger et nous poser le soir. Afin de rompre la routine (y’en a partout), et voir si l’inertie est aussi forte, nous décidons de nous séparer en deux groupes de trois pour trois jours. Comment choisir qui avec qui ? Après d’autres discutions, le hasard est encore le meilleur juge. Pour ces jours, je ne raconte que pour mon groupe (Denis, Jérémie et Paul) : Rolland Garros à Brasov pour éviter la pluie, camping dans les bois, passage par Bran : le château de Dracula mais on n’a pas bien compris s’il était vraiment passé par là ou pas, et puis des petites routes bien jolies et des arrêts fréquents pour éviter la pluie. (Pour les autres, même route sans trop se concerter mais sous la pluie et en prenant la grosse route parce qu’on avait la carte et pas eux, nananèreuuuuu!!!!!).
Nous avions un contact avec une autre professeur, Madame Daniela Nicula à Cisnadie pour découvrir un projet sur les énergies renouvelables. Nous nous voyons présenté un dossier réalisé par trois collégiens. Le dossier, très complet sera présenté dans peu de temps à un concours national à Bucarest. Les élèves nous parlent aussi bien en anglais qu'en Allemand. On nous propose de visiter une centrale hydroélectrique située dans la vallée voisine de Raûl Sadului le lendemain.
Et là, Véleurope aurait pu s’arrêter pendant longtemps, voir pour de bon. Une cabane en bois au fond d’une vallée de montagne et des forêts, loin de tout et sous la neige 5 mois par an. Le seul endroit du monde aussi ou personne ne sait rien sur la coupe du monde qui vient de commencer. Le groupe ne s’arrête que pour une journée de randonnée. C’est l’occasion de rencontrer M. Y, berger sur les alpages. Offrant un repas de lard et de fromage et un verre de liqueur à un randonneur de passage. Il passe dans sa prairie au dessus de la forêt les 4 mois de l’été à garder un troupeau de chevaux et de vaches.
Le passage dans la vallée est aussi l’occasion de visiter l'école primaire de Raul Sadului et de visiter les centrales hydroéléctriques
En descendant à regret de la montagne, nous préférons prendre le train plutôt que le vélo (trop fatiguant). Il nous faut aussi accélérer un peu si nous voulons arriver un jour à Budapest. Entre Sibiu et Cluj Napoca, nos vélos seront donc dans le train. Premier problème, acheter un billet, faudra t’il payer un supplément pour les vélos, quel train prendre, où se fera le changement ? Tout va vite devant les vendeuses peu aimables : montez, nichto probleme, gratis, 87 Lei (5 € chacun pour 200 km). Deuxième problème, monter nos vélos chargés dans le train, par des portes étroites et hautes. Puis, ranger les mêmes vélos sans trop les abîmer dans les couloirs sans bloquer la circulation et les garder à vu car un compteur ou une sacoche disparaîtrait facilement. Avec un peu de force et en restant toujours sur place, à deux par wagon, les vélos rentrent. Troisième problème, affronter des contrôleurs qui constatent une infraction. Ne pas comprendre le roumain, résolument pas, est parfois utile. Ils finiront par se lasser.
Nous voilà débarquant à Cluj Napoca, grande ville, à 23h. Un peu perdus dans les rues, Oana nous cueille devant une carte de la ville et nous emmène à la découverte ; heureuse de rencontrer des français. Elle revient de France, où elle a fait la saison d’hiver comme serveuse dans une station alpine. Ce travail lui convient car il lui permet d’être au pied des pistes et de passer tout son temps libre sur les skis. Elle cherche à revenir au plus vite en France pour exercer ses diplômes (Bac +5 en sociologie). Elle nous accueille pour la nuit dans son petit appartement. Quand on veut, il y a de la place partout. Merci à elle.
Le lendemain, elle nous emmène au festival du film de Transylvanie qui se déroule dans la ville, c’est l’occasion pour nous de retourner dans un cinéma, ce que nous ne faisions plus depuis quelques temps et d’assister à une projection du Film Transylvania de Tony Gatlif, cinéaste français. La fin du film donne lieu à un débat enflammé entre le public et le réalisateur, venu présenter son œuvre, autour du titre Transylvania. Une partie importante du public ne veut pas voir dans ce film et cette histoire, où les Tziganes sont très présents, une représentation de la région Transylvanienne.
Peu avant le passage de la frontière hongroise, en demandant notre chemin aux enfants d’une école primaire, nous sommes invités par l’institutrice qui parle français à visiter sa classe. Elle serait intéressée par une correspondance avec une classe française... à bon entendeur.
Quelques instantanés de voyage
un autre emplacement pour un vélo
Une voisine bien matinale
Une invitation par le chef de famille, M. Balascuta, après nous avoir fait visiter sa ferme.
Mauvais réveil pour Franck dans une gare désafectée
Un des nombreux barrage pour lutter contre la grippe aviaire en Roumanie
Notre intervention dans la lycée de Prejmer, traduction par Monica.
Parfois les cartes routières ne suffisent plus...
Franck entouré par quelques élèves de la 8 ème de Raul Sadurlui
Visite d'une exploitation bovine près de Brasov
La campagne vue du train, ça fait du bien
En route pour Budapest, du 14 au 17 juin
Une traversée rapide des plaines hongroises, du vélo entrecoupé d'arrêts fréquents pour suivre la coupe du monde. C'est tellement plat qu'on en oublierait qu'il faut pédaler pour avancer (oui enfin faut pas exagérer !). Les moustiques sont là pour nous le rappeller. Impossible de s'arréter le soirs sans être assailli par une nuée d'insectes agressifs. La moustiquaire des tentes est plus utile que le toit. La guerre est déclarée.
A la grande différence de la Roumanie, tout semble ici calme, rangé (trop paisible peut être), et la communication avec les habitants est quasiment impossible: le hongrois est vraiment une langue étrange. Même quelques jours après le passage de la frontière, nous chechons encore à comprendre comment se dit bonjour ou merci.

La coupe du monde et ses supporters
Un fleuve sorti de son lit nous barre le passage, nous le contournons au prix de quelques kilomètres supplémentaires par un pont de chemin de fer.
Le plat pays.
De Budapest à Varsovie
Notre Trajet
Au sortir de Budapest, nous évoluons plein nord, direction la Slovaquie. La plaine hongroise s'efface alors peu à peu pour laisser place à de petites collines aux environs de Bercel. Nous dépassons les 7000 km. A peine entrés en pays slovaque, les pentes se font plus rudes et les moustiques plus rares... A Svolen puis à Biska Bistrica, notre groupe s'agrandit. Nous roulerons à dix jusqu'à Auschwitz en Pologne. Puis à 7 pour les étapes séparant la ville du tristement célèbre camp de concentration et Varsovie, la capitale polonaise. Nous roulons alors au beau milieu de plaines, parsemées de grandes forêts... Et ça sent bon les fruits des bois.
1000 km de vélo environ pour trois semaines de route. Le 19 juin à la sortie de Budapest, le 21 à Svolen en Slovaquie, le 28 à Auschwitz et le 3 Juillet à Varsovie. Ce moyen de transport et l'éffort nécéssaire pour le faire avancer nous font apprécier autrement les paysages traversés. Il est tellement plus facile de monter dans les cols slovaques avec une voiture qu'on en oublie facilement de regarder, s'arrêter, sentir...
De ce trajet, en voilà les points forts. Pas dans l'ordre chronologique mais thématique cette fois.
Les moustiques...
Quelles sont ces satanés bestioles, pourquoi se trouvent-elles là, quelles sont leurs motivations et surtout... à quoi servent-elles donc ! Autant de questions qui taraudent Véleurope. En effet, impossible d'écrire ce carnet de bord raisonablement sans parler des bêtes à pompes. Notre vie de nomade s'en voit bien souvent pertubée fortement. Notamment dans les plaines hongroises et polonaises. Nous avons donc décidé de nous informer pour mieux les combattre. Know your enemy.

Les moustiques ont des ailes longues et fines, et diffèrent des autres diptères, comme les mouches, par la présence de petites écailles sur la plupart des nervures des ailes. Le mâle, qui se nourrit de nectar et d'eau, a des pièces buccales rudimentaires. Les femelles se nourrissent principalement du sang des animaux à sang chaud. Lorsqu'elles piquent, elles injectent leur suc salivaire, provoquant œdème et irritation. Les femelles pondent toujours leurs œufs dans l'eau, certaines espèces dans l'eau courante, d'autres dans les eaux stagnantes (étangs, marais, marécages, ou même des récipients comme les citernes d'eau de pluie). On peut lutter contre les moustiques en traitant leurs sites de reproduction avec des produits chimiques (pétrole, insecticides).
Oubiez la citronelle et autres attrape-touristes du genre. Contre ces bêtes affamées c'est bien souvent inutile. Le pétrole et les insecticdes sont hors sujet. Nous n'utilisons pas ce genre de produit polluant. Donc, nous résistons. Se couvrir, monter la moustiquaire pour dormir, manger dans la fumée du feu de bois... et serrer les dents. Tous les moyens sont bons. On les aura. Continuons le combat. A la question à quoi servent-ils : leurs larves servent de nourriture aux poissons, et les adultes peuvent être dévorés par des araignées. Mais une question reste sans réponse :pourquoi, alors que les mâles ne nous embêtent pas, les femelles se nourissent de notre sang...? Pourquoi ? POURQUOI ?
Vel'Bout d'Europe
En voila un terme bien bizarre... Non sans rappeler le doux nom de notre association, il diffère par son "Bout". Il s'agit en fait de la désormais foule grandissante d'hommes et de femmes qui viennent nous rejoindre pour partager notre aventure quelques temps... Sur un vélo bien entendu.
Les premiers, ou les créateurs, ont inventé le terme par leur génie imcomparable.
...
Dans l'ordre, il s'agit d'Eudeline (alias "casse ton vélo"), de Camille ("bikunk"), de Charlotte ("Janie longo") et de JoJo ("Clubman", the real). Se sont des amis de Mathieu, Jérémie et Denis. Pas évident, une semaine entière de vélo et de bivouac avec Véleurope qui vogue contre vents et marées depuis plus de quatre mois. Pas évident non plus de gravir des cols à pente assez forte de 10 km. Pas facile ensuite de supporter notre hygiène de vie nomade et, il faut bien le dire pas toujours nickel nickel. Pourtant, grâce à leur entraînement, leur condition physique, leur moral à toute épreuve et leur entêtement, il l'on fait. IL L ONT FAIT. Presque 300 km à la découverte de notre bon vieux continent à travers les montagnes slovaques et la plaine polonaise. De Svolen à Auschwitz. Avec des nuits bien courtes avouons le. Félicitations, bravo et toute nos congratulations. Pour nous c'était l'occasion de partager notre aventure avec d'autres, de parler de plein de choses et pas toujours de vélo. Le rytme un peu réduit (pas tellement) nous permet de vivre autrement le périple. Imaginez en outre un cortège de dix bicyclettes parées à l'aventure évoluer avec classe et volupté sur l'asphalte des routes du monde. C'est beau non ? Voilà pour la petite envolée lyrique mais rappelons aussi que vivre en groupe, 24h sur 24 n'est pas toujours facile pour tout le monde. Ca aussi ça fait parti du défi.
Le second Louis ("2 fast, 2 furious") le bien nommé, frérot du gars Polo, nous rejoint après Auschwitz pour l'entrée dans Varsovie.
 
Pour lui, le tarif est le même, vélo, coupe du monde et bivouac. En trois jours il aura parcouru 250 km. Du gros dossier. Le relief plus clément lui a permis de réaliser des performances assez impressionantes. Alors que l'un des Véleuropeurs s'adonnait à la douce pratique du stop et du transport en commun, Louis, sur une des vél-bicyclettes chargée roulait, roulait, roulait. 70 kms puis 80 pour finir par un beau 100 km le dernier jour. Furieux et motivé, il jouait même les sprints de fin d'étape... Lui aussi, fait maintenant parti des Vél'bout d'Europe.
Retrouver des gens qu'on aime bien, ça fait du bien. CQFD. Merci à eux, bon trip et Drum Bun. N'oubliez pas de vous laver les pieds et rendez vous à Lathus à l'arrivée...Avec un vélo bien entendu.
Coupe du monde
Si ce carnet doit inclure les moustiques, il doit aussi, si on est honnête, comprendre un paragraphe sur le foot. Et oui, nous aussi, à l'autre bout de l'Europe, nous suivons avec attention l'évenement sportif du moment. Les dates des matchs et le tableau du tournoi furent des sujets importants de ces dernières semaines... " Argentine-Allemagne...oh faut s'arrêter ça va être chouette, un match à enjeu", " Y a la france qui joue ! Obligé, on s'arrête" " Comment ça l'Ukraine à perdu... C'est pas possible" Toutes ces phrases épellées au matin et scandées à 20h30 comme un motif obligatoire de pause, rythment nos journées. C'est agréable de voir les matchs dans différents pays. C'est toujours possible de les voir, la coupe du monde est suivie partout. Heureusement pour nous, la France va aller loin, très loin... Toucher pour la seconde fois le mythique trophée... ou pas.
Pour nous c'est aussi l'occasion de rencontrer des autochtones, c'est un sujet de discussion facile où il n'est nul besoin d'un grand vocabulaire. Nous nous rappelerons d'une belle soirée passée en compagnie de biélorusses et de polonais. Mal finie malgré tout puisque nos sacoches avant ont été visitées pendant la nuit. Bilan, 50 euros, une brosse à dent et la mascotte... Drum Bun la tortue terrestre. Coup dur mais c'est ça aussi les aléas du voyage. A l'avenir nous seront plus prudents. Et nous ne nous rappelerons que de la belle soirée.
Les villes
Il est midi. Nous entrons à Budapest. De notre regard furtif, nous observons les voyageurs prendre leurs bagages pour rejoindre le quai. Vous l'aurez compris. Nous sommes arrivés par le train. Trève de galigeades et de bilvesés. Pour une entrée dans une grosse ville, c'est tout de même plus sécu. Les montures reposées, astiquées, réparées, Véleurope se lance à l'assaut de la seconde capitale sur notre route. Nous avons rendez-vous avec les Vél'Bout d'Europe et Florant, un amis de Mathieu et Jérémie qui vit ici. Avec un guide de cette qualité, tout est plus simple. En trois jours nous avons découvert la ville sans ménagement. Nous nous souviendrons longtemps des thermes si agréables et de cette ville, festive et culturelle... Et de ces nuits si courtes. Merci à toi Florant, sans qui, nous n'aurions pas fait autant de choses. Pour une partie de l'association, c'est parfois difficile de repartir de ces lieux passionnants. Ca fait partie des frustrations de la vie nomade.
Varsovie. Juste pour nous contredire, l'entrée dans la troisième capitale véleuropienne s'est faite à vélo. Très facilement. Pour tous c'est la surprise, une grande forêt nous sépare de la ville et c'est par les chemins que nous pénétrons dans la cité reconstruite. Des pistes cyclables ornent les immenses avenues et les buildings. Varsovie a été quasiment intégralement détruite durant la seconde guerre mondiale puis récupérée par les soviétiques. Un musée relatant l'histoire difficile de la ville est construit. Sa visite permet de resituer le contexte et de savoir comment les polonais se sont battus.
Pour nous, c'est ensuite la difficile séparation avec tous les Vél Bout d'Europe avant d'en trouver d'autres sur notre route...
Merveilles de la nature
La vie est belle quand on s'aperçoit, le crépuscule naissant, qu'à l'orée du bois se trouvent, tapis dans leurs dentelles verdoyantes, des fruits des bois. Framboises, fraises des bois et autres myrtilles ne sont pas sans ravir nos papilles gustatives. La Pologne en aura pour l'instant la palme. Ajoutons à cela quelques cerises et fraises pour menus fretins. Lorsque la terre est généreuse, la traversée est heureuse.

Et enfin
Véleurope c'est aussi quelques évenements internes. Nous souhaitons en Slovaquie un bon anniversaire à Denis. En Pologne nous félicitons Mathieu et Eudeline pour leur acceptation en License Sport et développement social à Besançon pour l'an prochain. Enfin tout Véleurope remercie Pierrot, un amis pour ses cadeaux. Du vin et du fromage français parvenus aux cyclistes par avion via Vel Bout d'Europe. Soyez en sûr ça fait du bien.
|
|